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12 - Sagrada Familia

  • JF
  • 19 août
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 août

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D’où que tu viennes,

De carrer de Mallorca ou carrer de Provença,

Elle jaillit soudain, imposante et obscène,

Entourée de ces grues aux constantes norias,

Géante termitière de béton dentelé

Aux milliers de statues souvent justes esquissées.

 

Accouchement géant, sans cesse inachevé,

De l’enfant monstrueux d’un cerveau torturé,

Elle attire et fascine ceux qui, du monde entier

Pèlerins ou curieux, viennent la contempler,

Envahissant les lieux d’une foule grouillante

Multitude écrasée par sa masse imposante.

 

Inquiétante et grotesque en son exubérance,

Elle est belle pourtant, dans sa grise parure,

Et c’est une émotion d’une violence intense,

Si enfin tu acceptes d’en franchir la clôture,

Qui te transportera dans un bain de lumière,

Issu de mille baies captant les rais solaires.

 

Ces troncs d’arbres géants d’une forêt de pierre,

Jaillissant vers le ciel d’un vaisseau merveilleux,

Tout orné de verdure et de fleurs printanières,

D’or, de rouges et de bleus traités en camaïeu,

Créent ce décor divin voulu par l’architecte,

Immense bâtisseur mais avant tout, poète.

 

Et dans cette atmosphère grandiose et obsédante,

On ne peut que sentir la divine présence

Du Christ qui, de Gaudi, guida la main créante,

Et insuffle à mes vers toutes leurs fulgurances.

 

Comment peut-on douter en visitant ces lieux

Que souffle en cet endroit, esprit et don de Dieu ?

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