06 - Nostalgie italienne
- JF
- 2 mars
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Ineffable beauté des collines toscanes,
Piquetées de cyprès dont les ombres diaphanes
Zèbrent ce paysage de vignes et d’oliviers
Parsemé de villages et leurs toits colorés.
Que n’ai-je vécu là quelques siècles avant,
Entouré des merveilles de ces lieux attachants,
De la piazza de Sienne au palio rutilant
A Palerme et son île, ses quartiers ottomans.
Mon Dieu que j’eusse aimé naviguer en gondole
Accompagné de Jean Pic de la Mirandole,
Glisser paisiblement le soir sur la lagune
Et contempler sur l’eau les reflets de la lune.
D’un bloc de marbre informe tout près du pont Saint-Ange
Voir naître la Piéta des mains de Michel-Ange,
Ces mêmes mains parant les murs de la Sixtine
Du sol jusqu’au plafond de ces fresques divines.
Flâner dans les rues de Florence, cette ville magique,
Entendre parler d’art Laurent le Magnifique
Et suivant Raphaël dans le Palais Pitti
L’écouter commenter Portraits, Vierges et Putti.
Que subsiste à présent de ces splendeurs passées
Des œuvres de ces génies partout disséminées
Dans des musées à Londres, à Paris ou ailleurs,
Que la foule béate parcourt en quelques heures ?
Des palais vénitiens que siècles et mer dégradent
Vidés des résidents fuyant la bousculade
Des hordes de touristes occupant sans scrupule
Venelles, places et rues de l’aube au crépuscule ?
Qu’adviendra-t-il de tout dans les siècles à venir,
En aura-t-on au moins gardé le souvenir ?
Et moi, j’aurai enfin retrouvé Michel-Ange,
Raphaël et Vinci, là-haut, parmi les anges.
Je ne te connaissais pas cette plume de poète! Et en vers! Vivre si près par les liens de la parenté et si peu se connaître!