Année 1984
- JF
- 19 avr.
- 7 min de lecture

Série de 4 timbres sur le thème des rapaces


Valeur faciale du timbre 1,00 Francs
Dessiné et gravé par Patrick Suiro
Gravé par Georges Bétemps
Référence catalogue Yvert et Tellier n°2337
Le Gypaète barbu ou « Gypaetus barbatus » est une des quatre espèces de vautour en France que l’on trouve principalement dans les Pyrénées, le massif Corse, le Massif Central et plus rarement dans les Alpes où il est en cours de réintroduction.
Anciennement appelé « Phène des Alpes », il est surnommé « casseur d’os » en raison de son habitude de laisser tomber les os trop gros pour être ingurgités d'une hauteur de 50 à 100 mètres sur les champs de pierres.
C’est un grand oiseau mesurant jusqu’à 1,50 m de long pour une envergure de près de 3,00 m et un poids pouvant atteindre 7 kg.
Blanc teinté de roux sur le ventre et un dos noir de jais, il porte une petite touffe de poils sur le bec, d’où son nom de barbu.
C’est un nécrophage qui intervient en dernier sur les carcasses d’animaux morts, se nourrissant principalement d’os et de tendons grâce à un gosier élastique et de puissants sucs digestifs.
Jusqu’à l’âge de 4 à 5 ans, le jeune gypaète quittant son lieu de naissance part en quête de nouveaux territoires.
Il se sédentarise ensuite pour former un couple et construire une aire inaccessible pouvant mesurer jusqu’à 2 m de diamètre dans laquelle, entre octobre et février, elle pond un ou deux œufs.
L’incubation dure environ 55 jours et s’il y a deux oisillons, seul le plus puissant survit, l’autre étant poussé à l’écart et parfois même hors du nid.
L’envol du jeune restant s’effectue entre juillet et aout.
L’espérance de vie est d’une trentaine d’années, un spécimen vivant en captivité ayant vécu jusqu’à 47 ans.
Généralement, le gypaète niche dans les falaises de montagne, à proximité des « pierriers » et dans des zones où abondent des troupeaux sauvages ou non.
On le trouve dans les montagnes d’Europe, d’Afrique de l’Est et d’Asie, notamment en Asie centrale où son aire de répartition est la plus grande.
En France, il est considéré comme en danger de disparition et bénéficie de ce fait d’une protection totale depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.
En 1985, un projet de réintroduction basé sur la reproduction en captivité est lancé. Celui-ci se crée autour d'un réseau d'élevage regroupant 6 centres d'élevage spécialisés situés en Autriche, en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en France, associés à une trentaine de parcs zoologiques.


Valeur faciale du timbre 2,00 Francs
Dessiné et gravé par Patrick Suiro
Gravé par Georges Bétemps
Référence catalogue Yvert et Tellier n°2338
Le Circaète Jean le Blanc ou « Circaetus gallicus » est un rapace de grande taille mesurant 65 à 70 cm de longueur pour une envergure de 1,70 à 1,85 m et un poids allant de 1,5 à 3 kg pour les femelles les plus grandes.
Le dessus des ailes est brun et le dessous blanc comme le ventre lui-même parsemé de taches colorées.
Une bavette plus sombre s’étend du menton à la poitrine.
Ses yeux sont plus gros que ceux des autres rapaces et ils sont dirigés vers l’avant, lui conférant ainsi une excellente vision binoculaire.
Volant au-dessus des reliefs, il est capable d’effectuer des périodes de vol stationnaire baptisées « vol du Saint-Esprit ».
Planant lentement sur son terrain de chasse, à une hauteur variant entre 50 et 200 m, il scrute le sol, effectue ces phases de vol stationnaire puis, une fois sa proie repérée, il se laisse tomber, serres en avant, et saisit un serpent, sa nourriture habituelle, qu’il achève d’un coup de bec au niveau de la tête.
Il ingurgite ensuite le reptile entièrement et d’un seul tenant, laissant parfois pendre une portion de sa proie hors du bec, soit pour permettre à ses petits de s’en saisir, soit pour l’offrir à une femelle en vue de l’accouplement.
Le nid du Circaète est construit dans un arbre, pin ou chêne vert suivant la région.
A la mi-avril, la femelle pond un seul œuf qu’elle couve durant 45 jours, le mâle assurant l’apport de nourriture.
Une fois l’œuf éclos, la durée d’élevage est en moyenne de 70 à 80 jours et, si tout va bien, le jeune oiseau prend son vol au début du mois d’aout.
Oiseau typique des climats chauds peu humides, on trouve des Circaètes en Eurasie, dans le nord-ouest de l’Afrique et en Europe au sud du 55ème parallèle.
Il migre pour les périodes hivernales à partir de la mi-septembre vers les pays d’Afrique, du Sénégal à l’Ethiopie.
Le Circaète Jean-le-Blanc bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire.
Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne.
Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu.
Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, le colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.


Valeur faciale du timbre 3,00 Francs
Dessiné et gravé par Patrick Suiro
Gravé par Georges Bétemps
Référence catalogue Yvert et Tellier n°2339
L’ Épervier d’Europe ou « Accipiter nisus » est un rapace dont la taille varie
- pour les mâles de 27 à 34 cm de long pour une envergure allant de 59 à 64 cm et un poids de 110 à 196 gr,
- pour les femelles de 35 à 41 cm de long pour une envergure allant de 67 à 80 cm et un poids de 185 à 342 gr.
Le dimorphisme sexuel est également très marqué pour la livrée,
- les parties supérieures du mâle étant gris ardoise, le dessous étant finement barré de roux,
- les parties supérieures de la femelle étant brun foncé, le dessous étant barré de gris-brun.
Le nid est généralement bâti dans la fourche d’un arbre, près du sommet, avec une préférence pour un épicéa.
Réalisé chaque année par le mâle à l’aide d’un enchevêtrement de brindilles, il mesure en général une soixantaine de centimètres de diamètre.
La femelle pond de 3 à 6 œufs de fin mai à début juin, l’incubation durant de 33 à 35 jours.
Environ 25 à 30 jours après la sortie de l’œuf, les jeunes commencent à quitter le nid pour prendre leur premier envol.
Toutefois, les parents continuent à les nourrir durant 28 à 30 jours supplémentaires avant qu’ils prennent leur autonomie.
Leur maturité sexuelle est atteinte au bout d’un à trois ans, leur espérance de vie étant d’environ quatre ans.
Répandu dans toute l’Europe, l’ Épervier est un grand prédateur de petits oiseaux des bois qu’il chasse en effectuant des attaques surprises, utilisant pour cela des haies, taillis ou bosquets dans lesquels il réussit à se dissimuler.
Ce faisant, il est en conflit permanent avec l’homme dont il décime le gibier.
En 1870, John Murray écrit : « L'épervier est peut-être l'unique véritable ennemi du garde-chasse ».
Persécuté par les propriétaires terriens au 18ème siècle, il résistera pourtant aux tentatives d’éradication.
A l’époque moderne, il a subi gravement les effets des pesticides qui, en se concentrant dans le corps de cet oiseau carnivore, fragilisent la coquille des œufs et empoisonnent les adultes.
Après les années 1970, depuis que l’espèce est protégée en France et que certains pesticides et le DDT sont interdits d’usage, les effectifs se sont redressés.
L’ Épervier d’Europe a été utilisé en fauconnerie depuis des siècles pour capturer du gibier.
Cette activité est considérée comme un sport de chasse dans de nombreux pays du Moyen-Orient où l’oiseau fait l’objet d’une véritable vénération.


Valeur faciale du timbre 5,00 Francs
Dessiné et gravé par Patrick Suiro
Gravé par Georges Bétemps
Référence catalogue Yvert et Tellier n°2340
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