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Année 1988

  • JF
  • 23 mai
  • 7 min de lecture
Série Histoire naturelle de Buffon
Série Histoire naturelle de Buffon













Série de quatre timbres sur le thème de l'Histoire naturelle de Buffon



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Valeur faciale du timbre 2,00 Francs

Dessiné par Claude Haley

Mise en page par Roger Druet

Référence catalogue Yvert et Tellier n°2539


Les loutres « Lutrinae », sont des mammifères carnivores de la famille des « Mustélidés » décrite pour la première fois en 1838 par le zoologiste Charles-Lucien Bonaparte.

 

Munie de pattes palmées à l’avant et à l’arrière, la loutre est une nageuse experte qui peut rester en apnée sous l’eau jusqu’à huit minutes.

Son pelage, composé de poils courts et longs emboîtés, l'isole du froid.

 

C’est un animal solitaire piscivore se nourrissant essentiellement de poissons et accessoirement de batraciens, crustacés, coquillages et parfois même de petits oiseaux.

Elle s’attaque généralement aux proies malades ou très nombreuses, mangeant jusqu’à 1 kg de nourriture par jour.

Utilisant un galet pour briser les coquillages avant de les déguster, elle fait partie des rares animaux utilisant un outil pour se nourrir.

 

Vivant jusqu’à 20 ans en captivité, son espérance de vie varie entre 5 et 10 ans en milieu naturel.

Son petit, le loutron, reste avec sa mère environ 8 mois, en moyenne.

 

Les loutres vivent généralement en eau douce, mais il existe une variante de l’espèce, la loutre de mer, qui vit dans l’eau salée.

C’est un animal très joueur qui s’amuse souvent avec ses proies.

Dans de nombreux pays, les loutres ont presque entièrement disparu et font l'objet, depuis un siècle environ, de protection et de projets de réintroduction.

En France, au début du 20ème siècle on estimait la population de loutres à environ 50 000 individus.

En 1980, ce nombre était réduit à environ 1500, mais, depuis son inscription, en 1981, dans la liste des espèces protégées, on estimait la population de loutres en 2010 à 2 000 ou 3 000 individus.

Depuis lors, lentement, elle a commencé à recoloniser des rivières où elle avait totalement disparu.



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Valeur faciale du timbre 3,00 Francs

Dessiné par Claude Haley

Mise en page par Roger Druet

Référence catalogue Yvert et Tellier n°2540


Le Cerf élaphe, « Cervus elaphus » communément appelé « cerf », est une espèce de grand cervidé commune dans toutes les régions tempérées d’Europe.

La femelle est la « biche » et le petit le « faon ».

De six mois à un an, le mâle devient « hère », la femelle restant « faon » durant cette même période.

De un à deux ans, le mâle voit sa tête s’orner de deux grands bois secs et devient « daguet », la femelle nommée « bichette » ne porte pas de bois.

 

Ce sont des ruminants herbivores, vivant dans les forêts où ils broutent feuilles et bourgeons à leur portée.

C’est une espèce grégaire, crépusculaire et nocturne, les femelles se regroupant en hardes, sur un domaine d’une cinquantaine d’hectares.

Les mâles les rejoignent durant la saison des amours, communément appelée « le rut », les mâles s’affrontant dans des combats violents, le mâle vainqueur pouvant être accompagné d’une harde de 50 à 60 biches.

La gestation dure environ huit mois, la biche étant la seule à s’occuper de son faon qu’elle ne quitte que pour se nourrir.   

 

Les cerfs élaphes sont élancés, atteignant une longueur totale de 1,6 à 2,6 mètres, pour 1,10 à 1,50 mètre de hauteur au garrot et un poids pouvant aller, suivant l’âge et l’espèce, jusqu’à 300 kg.

Ce poids se stabilise vers l'âge de 3 à 4 ans chez la biche et 7 ans chez le mâle.

 

On trouvait en Gaule au moins jusqu'à l'époque gallo-romaine des cerfs de très grande taille, comme en témoigne par exemple le squelette entier d'un cerf retrouvé en 1856 par les archéologues MM. Métayer et Gardin dans une sépulture gallo-romaine.

 

La coloration du pelage change selon les saisons, l'âge et le sexe.

Brun-roux en été, il devient gris-brun en hiver, le mâle ayant généralement un pelage plus sombre que la femelle.

Les cerfs muent deux fois par an :

-         au printemps, ils perdent leur pelage épais de l'hiver pour laisser apparaître une nouvelle peau plus fine et plus claire,

-         à l'automne, un pelage plus épais et plus foncé se forme afin de supporter le froid de la saison hivernale.

Jusqu'à l'âge de quatre mois environ, le faon présente un pelage brun clair tacheté de blanc que l'on appelle « livrée ».

À compter de l’âge de neuf mois, des bois commencent à pousser sur la tête du mâle et, à un an, ils sont visibles sur la tête des « daguets ».

Ces bois vont alors tomber chaque année, à la fin de l'hiver chez les cerfs âgés et au début du printemps chez les jeunes.

Ils repoussent au cours de l'été, un fin velours se forme en guise d’enveloppe nourricière, duveteuse et irriguée de sang.

Fin juillet, le velours tombe, et le cerf va alors « frayer » en les frottant de façon répétitive aux arbres, pour les dépouiller totalement puis les aiguiser en vue des prochains combats.

Les dimensions et la forme des bois varient individuellement, mais aussi selon l'âge et la sous-espèce, mais, contrairement à une croyance répandue, le nombre de ramures appelées cors n'a pas de rapport direct avec l'âge.

Le premier cor se nomme andouiller de massacre, le second sur-andouiller.

 

En France, le cerf est aujourd’hui commun dans de nombreuses régions.

Il a parfois été trop chassé et les populations menacées ont dû être reconstituées par réintroduction de l’espèce dans les régions où il risquait de disparaitre et, dans les années 1960, par l’instauration de plans de chasse.

Toutefois, compte tenu des importants dégâts constatés sur les jeunes arbres, la capacité maximale de cerf élaphe en France a été fixée à 700 000 individus.




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Valeur faciale du timbre 4,00 Francs

Dessiné par Claude Haley

Mise en page par Roger Druet

Référence catalogue Yvert et Tellier n°2541


Le Renard roux, « Vulpes vulpes » communément appelé renard et surnommé « goupil » jusqu’à la fin du 17ème siècle, est un canidé dont la femelle est appelée « renarde » et le petit le « renardeau ».

 

Canidé de taille moyenne, les adultes mesurent 35 à 40 cm de haut au garrot et 58 à 90 cm de long sans la queue qui mesure, elle, entre 32 et 49 cm.

Les renards roux pèsent entre 2,2 et 14 kg, avec une moyenne de 7 kg pour un mâle adulte, les femelles étant généralement 15 à 20 % moins lourdes que les mâles.

 

Les renards ont un large panel de vocalisations.

Son cri le plus fréquent, appelé glapissement, est une sorte d’aboiement de trois à cinq syllabes et devenant de plus en plus aigu.

Lorsque deux animaux sont au contact, ils émettent une sorte de petit gazouillis similaire au gloussement d’une poule.

S’il s’agit d’un congénère agressif, ils émettent un bruit de crécelle rauque.

En période de reproduction, les femelles émettent un appel, une sorte de long «waaaah ».

Pour alerter les petits, la mère émet un gloussement « gaoo gaoo » puis elle les rassure avec un doux « humpf , quant à eux, ils pleurnichent s’ils ne sont pas satisfaits.

 

L'odorat du renard roux l'aide à explorer et marquer son territoire, et à communiquer.

 

Contrairement à d’autres canidés, le renard chasse en solitaire.

Quand il chasse de petits rongeurs, il emploie une technique bien particulière appelée « mulotage ».

Sa proie repérée, il s'en approche lentement, sans faire le moindre bruit, se met en position, pattes antérieures tendues, pattes postérieures fléchies et oreilles orientées vers la proie, puis bondit en l'air pour retomber sur sa proie.

Celle-ci est alors tuée sur le coup d'une morsure à la nuque.

Pour ses autres proies, il utilise la technique de chasse à l'affût, s’approchant lentement, arrêtant son avancée lorsque la proie cesse son activité ou regarde en sa direction, puis se lance à sa poursuite dès qu'il se trouve suffisamment près. La victime est tuée d'une morsure à la nuque et est dépecée avant d'être consommée.

Pour les oiseaux, il attend patiemment qu’une proie potentielle se pose au sol pour bondir dessus et s'en saisir.

Cette technique est très aléatoire et le taux de réussite est faible.

S'il parvient à attraper un oiseau, il le plume soigneusement. 

 

Répandu dans toute l’Europe, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Australie, c’est un mammifère au pelage roux marqué de blanc sous le ventre et la gorge, au museau pointu, aux oreilles droites et à la queue touffue.

Son régime alimentaire est celui d’un omnivore se nourrissant surtout de rongeurs et de lapins, mais aussi d'insectes, de poissons ou de fruits.

 

La reproduction a lieu de décembre à février, la gestation durant environ 50 jours et la mise bas s’effectuant aux beaux jours, à l’abri d’un terrier.

Les petits s’aventurent hors du terrier au bout de 4 semaines et sont sevrés à 9 semaines.

 

Le renard roux est un animal considéré comme rusé, souvent représenté ainsi dans les contes et les fables ou dans les légendes asiatiques, où il apparaît comme malicieux et doté de pouvoirs magiques.

Chassé pour le plaisir ou pour sa fourrure, mais aussi pour ses déprédations sur les petits animaux d'élevage, il est aussi considéré comme l’un des vecteurs de la rage et de « l’échinococcose » appelée couramment « maladie du renard ».

 

En Europe, les chasses à courre sont progressivement interdites depuis le 20ème  siècle.

Actuellement, c’est l’un des mammifères les plus répandus de la planète.

Il investit petit à petit villes et villages, se nourrissant de déchets et se réfugiant dans les parcs et jardins.




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Valeur faciale du timbre 5,00 Francs

Dessiné par Claude Haley

Mise en page par Roger Druet

Référence catalogue Yvert et Tellier n°2542


Le Blaireau européen, « Meles meles », est un mammifère omnivore, de taille moyenne au corps massif, à pattes courtes et museau allongé.

Sa fourrure bicolore s’orne de larges bandes partant de la tête et se prolongeant sur le cou ou sur le dos suivant les espèces.

Ce « mustélidé » mesure entre 56 et 90 cm de long pour une hauteur au garrot de 25 à 30 cm et un poids variant entre 10 et 16 kg.

 

Animal nocturne vivant en communauté de plusieurs individus dans des terriers complexes comprenant de nombreuses galeries pouvant aller jusqu’à 5 m de profondeur.

Omnivore avec un odorat très développé palliant sa vue médiocre, il se nourrit d’insectes, de petits mammifères, d’œufs et même de végétaux.

En hiver, sans vraiment hiberner, il réduit son activité en restant au fond de son terrier.

 

L’accouplement a lieu entre janvier et mars, mais la gestation dure près d’un an en raison d’un phénomène appelé « implantation différée », ce qui signifie que l’œuf fécondé ne se développe qu’au moment opportun, généralement en automne.

Les petits « blaireautins », au nombre de 2 à 7 par portée, naissent en général en février de l’année suivante, lorsque les conditions sont favorables et la nourriture de printemps abondante.

Ils sortent du terrier environ deux mois après leur naissance, leur espérance de vie étant alors d’environ 14 ans.

Toutefois, surtout quand ils sont jeunes, ils sont vulnérables aux prédateurs tels que les renards, les lynx et les rapaces.

Plus tard, ils sont souvent affectés par des maladies comme la rage et la tuberculose bovine.

Enfin, la chasse et les collisions avec des véhicules sont des causes majeures de mortalité.

 

En France, plusieurs mesures de conservation ont été mises en place, telles que :

-         interdiction de la destruction des petits blaireaux,

-         suspension des périodes de déterrage consistant à déloger ces animaux de leurs terriers avec des chiens,

-         retrait des listes d’espèces chassables.

Malgré cela, le blaireau reste une espèce vulnérable qu’il convient de protéger à tous prix.

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