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29 - Albert-Alexandre Martin 1815/1895

  • JF
  • 20 nov.
  • 3 min de lecture
Surnommé « l’ouvrier Albert »
Surnommé « l’ouvrier Albert »











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Alexandre Albert Martin, homme politique issu du monde ouvrier,

fut surnommé « l’ouvrier Albert ».


Il se fait connaître par son engagement socialiste lors de la révolution de 1848, devenant ensuite l’un des dirigeants du gouvernement provisoire qui en découle.


Élu comme représentant du peuple à l’assemblée constituante,

il est exclu du gouvernement, les républicains modérés ayant repris le pouvoir.


Lors d’une manifestation populaire, il est arrêté par la Garde-nationale. Reconnu coupable, il sera emprisonné durant neuf ans.

Amnistié en 1859, il tente sans succès de se faire élire à l’Assemblée puis au Sénat.


Il meurt en 1895, le gouvernement lui accordant des obsèques nationales.



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Emission d’un timbre par la poste française en 1948

 Référence catalogue Yvert et Tellier n°798




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Né le 27 mars 1815 à Bury dans l’Oise, il est le fils d’un cultivateur mais, peu attiré par le travail de la terre, il apprend l'état de mécanicien modeleur chez l'un de ses oncles.

 

Très vite il fait preuve d’un vif engagement politique et social et dès quinze ans, il participe à l'insurrection des Trois Glorieuses, deuxième révolution française qui, en trois jours les 27, 28 et 29 juillet 1830, porte sur le trône un nouveau roi, Louis-Philippe 1er, à la tête d'un nouveau régime, la monarchie de Juillet, contraignant Charles X et la famille royale à fuir Paris.

 

Peu après, il entre dans les « sociétés secrètes républicaines » qui défendent la souveraineté populaire.

Il deviendra le chef de la branche « Nouvelle Saison » avant la Révolution de 1848.

 

A l’époque où éclate la Révolution de février 1848, Albert qui est ouvrier chez M. Jean-Félix Bapterosses, fabricant de boutons, prend les armes le 23 février.

Le lendemain soir, écrivain révolutionnaire connu et ami du journaliste et historien Louis Blanc, il est nommé au sein du gouvernement provisoire.

 

Après avoir été nommé vice-président à la tête d’une commission ouvrière chargée de former un ministère du travail, il assume brièvement une autre vice-présidence à « la commission des récompenses nationales ».

Il est ensuite élu en tant que représentant du peuple à l’Assemblée Constituante dans le département de la Seine mais, quittant son poste au bout de quelques jours, il est exclu du gouvernement après le triomphe des républicains modérés.

 

Le 15 mai 1848, il prend la tête d’une violente manifestation populaire.

Arrêté par la Garde nationale, il est emprisonné à Vincennes avant d’être reconnu coupable, l’année suivante, lors d’un procès devant la Haute Cour de justice de Bourges, juridiction d’exception créée spécialement pour juger les auteurs des évènements du 15 mai.

 

Déporté à la citadelle de Belle-Île, où il reste quatre ans, puis incarcéré à la prison de Tours pendant cinq ans, il est amnistié en 1859.

 

Inspecteur de la Compagnie du gaz à Paris, il se tient à l’écart de la politique.

Pourtant, en 1870, le gouvernement de la Défense nationale le nomme à la commission des Barricades.

Il tente sans succès, en 1879 de se faire élire à l’Assemblée nationale, puis en 1879 au Sénat.

 

Il meurt le 27 mai 1895 à Melo dans l’Oise, le Gouvernement reconnaissant lui accordant des funérailles nationales.

Paris, l’année suivante, donnera son nom à une rue du 13ème arrondissement.

 

La poste française émettra en 1948 un timbre à son effigie, dessiné et gravé par Henri-Lucien Cheffer et référencé aux éditions Yvert et Tellier sous le n°798

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