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30 - Georges Florentius- 538/594

  • JF
  • 8 déc.
  • 4 min de lecture
Dit Grégoire de Tours
Dit Grégoire de Tours










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Georges Florent dit Grégoire de Tours est né le 30 novembre en 538 ou 539 à Riom près de Clermont-Ferrand. Son père Fiorentius était un aristocrate Arverne, sénateur et fils lui-même de Giorgius, ancien évêque de Langres.


Tout d’abord ordonné diacre, il est élu évêque de Tours en 573.

Écrivain, devenu évêque, en vertu de ce qu’il considère comme « un devoir de mémoire » il entreprend la rédaction de « l’Histoire des Francs ».


Toutefois cet ouvrage qu’il entache de légendes chrétiennes mélangées à des récits d’origine fait que son histoire est considérée comme « objectivement fausse ».

Il écrira également de nombreuses œuvres sur les saints et les martyrs.


Il mourra le 17 novembre 594 à Tours, où il est encore vénéré de nos jours ainsi qu’à Clermont-Ferrand

 

 

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Émission d’un timbre par la poste française en 1939

 Référence catalogue Yvert et Tellier n°442




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Georges Florent, qui ajoutera à son nom celui de son arrière Grand-père maternel Grégoire évêque de Langres, est né à Clermont en Auvergne le 30 novembre 538 ou 539.

 

Son père Florentius, aristocrate arverne de la vieille noblesse gallo-romaine, meurt jeune et Grégoire est élevé tout d’abord par sa mère Armentaria, puis par son oncle Gal, évêque de Clermont, ensuite par l’archidiacre Avit, également évêque de Clermont et enfin par son oncle Nizier lui-même évêque de Lyon.

 

De santé fragile, il est sujet à des maux d’estomac dont Saint Allyre le délivrera à quatorze ans d’une façon que Grégoire jugera miraculeuse.

Plus tard, à 24 ans, alors qu’il est affligé par des pustules malignes, Saint Martin le délivrera de cette affection, ce qu’il considèrera également comme un miracle.

 

Peu après, en 563, il est ordonné diacre et réside à la basilique Saint Jullien de Brioude jusqu’en 573, date à laquelle il est élu évêque de Tours, à l’initiative de la reine Brunehaut et du roi mérovingien Sigebert 1er, fils de Clotaire 1er.

 

Tours est l’un des plus importants sièges épiscopaux de Gaule et, durant son mandat, Grégoire fut constamment confronté aux luttes incessantes que se livraient les princes mérovingiens, allant jusqu’à s’opposer à plusieurs reprises, au roi de Neustrie Chilpéric qu’il accuse d’être responsable du meurtre de l’évêque Prétextat.

 

D’un naturel curieux et poussé par ce qu’il considérait comme un « devoir de mémoire », Grégoire commença à écrire dès le début de son épiscopat.

D’emblée, ses récits de miracles et de vie des saints démontrent et symbolisent selon lui, la présence du Christ.

Hagiographe crédule, il n'hésite pas à colporter des légendes chrétiennes, en amalgamant des récits d'origines, de dates et de valeurs différentes, si bien que son « Histoire des Francs » est considérée comme « objectivement fausse ».

Cet ouvrage, comprenant dix livres, contient toutefois de précieux renseignements et donne de la Gaule du 6ème siècle une image émaillée de détails qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

C’est ainsi par exemple que nous est connue, grâce à ses écrits, l’histoire de Clovis et du vase de Soissons.

 

L’ouvrage se décompose ainsi :

-         Le livre 1 qui est une histoire d’inspiration chrétienne débutant à l’origine du monde selon la bible pour se terminer à la mort de Saint-Martin.

-         Le livre 2 commence à la mort de Saint-Martin pour se terminer à la mort de Clovis.

-         Le livre 3 va de la mort de Clovis à celle du roi Franc Thibert, roi d’Austrasie.

-         Le livre 4 commence à la mort de Thibert jusqu’à celle de Sigebert 1er également roi d’Austrasie.

-         Les livres 5 à 9 relatent des faits allant du début du règne de Childebert II en 575 aux affaires opposant le roi mérovingien Gontran à son neveu.

-         Le livre 10 dresse une liste des évêques de Tours de l’année 250 à Grégoire et se termine par un message aux générations de futurs lecteurs.

 

Outre son « Histoire des Francs », on attribue à Grégoire d’autres ouvrages :

-         Un traité en 107 chapitres « à la gloire des martyrs »,

-         Sept livres des miracles,

-         Un traité en 112 chapitres « à la gloire des confesseurs »

-         Une notice en 20 chapitres intitulée « Vies des Pères » relatant l’histoire des 23 saints et saintes de l’Église des Gaules,

-         Un traité sur la « Course des étoiles » qui prétend enseigner comment déterminer l’heure des prières et litanies en fonction des astres.

 

Grégoire de Tours est vénéré comme saint depuis le haut Moyen-âge.

Célébré liturgiquement le 17 novembre, il n’a pourtant jamais été formellement canonisé par un acte officiel de l’Église.

Sa canonisation s’est imposée d’elle-même en raison de la vénération spontanée des fidèles au Moyen-âge, des miracles qu’on lui attribue et de son rôle de passeur entre histoire et foi.

 

Il est considéré comme le « père de l’histoire de France », ses récits sont la première grande chronique nationale, indispensable pour comprendre le fonctionnement de la Gaule mérovingienne.

 

Il meurt à Tours, probablement le 17 novembre 594.

En 1939, la Poste Française honorera sa mémoire en émettant un timbre à son effigie pour le 14ème centenaire de sa naissance.

Référencé par Yvert et Tellier sous le n°442, il a été dessiné et gravé par Charles-Paul Dufresne.

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